11 heures : je sonne à la porte d’une maison particulière dans un lieu d’un calme et d’un silence surprenants, bien loin du monde pollué et bruyant : comme un ilot de paradis.
Maitresse aXelle de Sade m’ouvre et me met un bandeau sur les yeux. Il faut savoir que j’avais demandé, lors de notre prise de rendez-vous, de ne pas voir l’intérieur, d’être emmené et guidé par Elle, là où Elle le déciderait sans que je ne puisse avoir aucun repère. Une découverte par tous les autres sens que la vue : l’audition pour les bruits, pour imaginer les espaces, les volumes; l’odorat pour les parfums, les senteurs; le kinesthésique pour sentir le sol avec les pieds nus, les vibrations de l’air, les espaces, les volumes.
Une découverte progressive dans l’espace et dans le temps. Après une vingtaine de pas sur un sol frais probablement carrelé, Maitresse me dit de m’arrêter. J’imagine être dans une chambre compte tenu de la résonnance de Sa voix. Elle me dit de ne plus bouger et me demande de me déshabiller. Me voici, nu devant ma Maitresse, avec mon collier de soumis et ma cage de chasteté pour seule parure, abandonnée à Elle, sous son emprise, sans aucun repère, dans le noir absolu : une sensation unique que je n’avais jamais connu dans mes relations de Domination/soumission. Des frissons à l’intérieur, une appréhension de l’inconnu des lieux et de la séance mêlée à une excitation totale.
Maitresse m’enlève alors mon bandeau et je découvre son nouveau donjon, que je ne décrirai pas pour laisser l’imaginaire de chacun fonctionner.
Elle m’explique alors succinctement ce qu’elle a l’intention de faire pendant cette séance qui durera plusieurs heures, me précise-t-elle.
Et comme toujours, Maitresse aXelle sait parfaitement distiller un peu d’informations et garder le silence sur beaucoup de points, laissant son soumis dans un double ressenti : d’une part, l’excitation de savoir, en partie ce qui va se passer, sachant toujours tenir compte parfaitement des désirs et des fantasmes de ses soumis : d’autre part les manques volontaires pour laisser suffisamment d’inconnus et créer l’appréhension, le plaisir de l’abandon sans savoir, dans une confiance absolue.
Maitresse m’explique alors que moi, soumis, vais être au début de séance son camériste et que je vais devoir prendre soin et m’occuper d’elle. Elle me précise que je vais d’abord commencer par un massage de son corps puis par préparer le repas pour midi.
Elle va me chercher des vêtements pour être dans une tenue de soumis adaptée, selon Elle, pour le travail qu’Elle m’a demandé : un corset, des bas avec porte-jarretelle, une robe et des talons hauts.
Puis Maitresse me demande de la déshabiller, ce que je fais avec un immense plaisir, bien sûr, puis Elle s’allonge sur une table de massage, sur le dos, offrant à ma vue son corps superbe sur lequel je vais avoir le droit de poser mes mains. S’ensuit une heure d’un massage depuis les pieds jusqu’au cou dans de longs mouvements lents, plus ou moins appuyés selon les moments et les endroits. Maitresse m’avait demandé de prendre des cours avec une masseuse professionnelle pour apprendre les bases et lui apporter détente et relaxation. Il faut préciser que toutes ces minutes magiques, d’avoir la chance de voir ma Maitresse abandonnée à moi, son soumis, se fait avec ma cage de chasteté qui me rappelle, à chaque seconde ma condition.
A la fin de cette séquence, Maitresse me demande l’habiller, en lui mettant, des bas et un porte-jarretelle, une magnifique robe moulante noire très échancrée dans le dos, des chaussures à talons très hauts, lui donnant une silhouette de rêve. Un fantasme dans la réalité : le bonheur absolu.
Puis elle me fait faire quelques pas de nouveau les yeux bandés pour que je ne découvre pas le reste de la maison. Elle enlève mon bandeau et devant moi j’admire une cuisine immense, très haute de plafond, superbement installé en moderne, un peu futuriste.
Elle m’ordonne alors de préparer le repas en me donnant des instructions très précises. Ce travail n’étant pas ma partie forte, je m’inquiète beaucoup des punitions possibles que je vais devoir subir si je ne fais pas exactement ce qu’Elle me demande.
Mais, bon ! Maitresse a l’air contente du résultat et Elle déjeune à table et moi assis par terre.
Après cette pause méridienne, je savais que j’allais encore vivre de longs moments de soumission et j’étais certain que dans ce nouvel espace, son imagination allait être débordante et qu’elle allait trouver des séquences que j’allais adorer.Et ce fut le cas au-delà même de mes fantasmes les plus fous.
Maitresse m’emmène les yeux bandés, dans un espace évidemment toujours inconnu de moi. Elle me met des menottes aux poignets, y attache une corde, et je sens mes bras obligés de se soulever. Je comprends qu’Elle est en train de me suspendre par les bras, seule la pointe des pieds reste sur le sol, tout le corps tendu au maximum.
Elle me laisse ainsi un long moment les yeux bandés, toujours en cage de chasteté.
Elle s’absente un instant et je sens mon corps caresser par ce que sont sûrement des lanières de martinet et je devine ce qui va se passer. Elle entreprend effectivement de me fouetter mais, cette fois ci exceptionnellement, doucement, lentement juste pour faire monter doucement mon excitation.
Puis elle m’enlève ma cage : méthodiquement, lentement dégageant un sexe immédiatement en érection.
Il faut dire que Maitresse sait bien que c’est ma position de soumis favorite et que je ne résiste pas cinq minutes. Et mon excitation monte encore d’un cran quand elle m’enlève mon bandeau, car je découvre être exactement au milieu d’une immense pièce totalement abandonné à son désir, à son plaisir. C’est en tant que soumis, mon fantasme le plus fort et voici qu’elle le réalise dans un endroit nouveau pour moi pour une première fois.
Suit alors un moment magique. Il faut savoir que j’avais apporté à Maitresse une sorte de poème à son honneur que j’ai intitulé « Le bonheur de ma solitude ». Un texte que j’avais rédigé tant mon admiration pour Elle est grande et je voulais lui faire savoir par ce texte même si j’avais eu l’occasion de lui dire déjà. Et que fait ma Maitresse ? le plus beau cadeau que je puisse imaginer. Elle s’assoit devant moi dans un grand fauteuil en cuir , et confortablement installée, avec une voix chaude et douce, Elle commence à lire.
L’émotion, petit à petit commence à monter en moi. Moi, devant Elle, nu, sans défense aucune, abandonné, et Elle lisant mon texte. Ce mélange inattendu de la soumission et de l’émotion me trouble au point que des larmes coulent de mes yeux. De son côté, à la fin de sa lecture, Maitresse me dit qu’elle a aimé ce texte et cela me fait évidemment un immense plaisir.
Ce moment unique et qui restera unique dans ma vie me bouleverse, La communion, parfaite entre une Maitresse et son soumis, la confiance, l’attention réciproque, la complicité dans le respect mutuel.
Et la magie d’une longue séance, c’est que ce n’est jamais tout à fait fini. Une fois l’émotion redescendue, Maitresse me détache et m’emmène de nouveau dans le donjon. Elle m’explique alors qu’elle va expérimenter sur moi (encore une première décidément !!!) les pratiques qu’Elle a trouvé exposées dans un livre sur toutes les façons dont on peut s’occuper du pénis pour leur procurer le plus de plaisir possible. Elle me précise qu’il y a environ 15 méthodes décrites en détail avec textes et images et qu’elle a l’intention de toutes les essayer sur moi pour en vérifier le bien-fondé.
Elle m’allonge sur la table, me remet un bandeau sur les yeux, une camisole pour m’interdire tout mouvement du haut de mon corps, et avec soin, me momifie les jambes, et le ventre avec ce que je crois être un large rouleau de scotch pour m’immobiliser le bas.
Incapable de bouger un millimètre de mon corps, Maitresse commencer à découper au ciseau un peu des rouleaux de scotch pour, dit Elle, ne laisser à l’air libre que mon sexe toujours droit comme un I.
Et elle commence à lire le livre : « Chapitre 1, mettez votre pouce et votre index...» Je n’explicite pas la suite. Et les 15 chapitres se succèdent. Et au fur et à mesure, bien sûr, chaque chapitre mis en œuvre créant un plaisir immense et une grande excitation, la jouissance se rapprochant de plus en plus. Mais Maitresse me rappelle, à chaque chapitre, qu’il est interdit de jouir, créant le plus fabuleux edging de ma vie. Je ne pouvais imaginer, dans cette séquence qui a dû durer une demi-heure, le plaisir procuré à ce point par ces pratiques, J’avais l’impression qu’à chaque fois mon corps entier était traversé par une onde de plaisir, au delà, loin au delà, de ce que l’on peut ressentir dans un acte sexuel. J’imaginais, en même temps, que cela pouvait être ce que ressentent les femmes avec l’excitation de leur clitoris quand leur corps se cabre et ondule.
Et quand Maitresse me donne l’autorisation de jouir, je crois que j’ai dû crier si fort, que même les voisins, pourtant loin, ont dû entendre.
Voici ce que fut ma première séance dans le nouvel antre de Maitresse aXelle de Sade. Je lui suis infiniment reconnaissant de m’avoir fait l’honneur d’être son premier soumis dans ces nouveaux lieux.
COMMENTAIRE D’AXELLE DE SADE
Maintenon est mon soumis en appartenance depuis plusieurs années pendant lesquelles il s’est tissé une relation très forte qui déborde le cadre des séances pour devenir amicale.
J’aime le prendre pour de longues séances (entre 6 et 8 heures), voire plus lorsque nous partons « en vacances ». Cette domination ou emprise se renforce à chacune de nos rencontres. Je prends un malin plaisir à torturer son corps et parfois son esprit afin que s’écoulent tous les liquides produits par son corps.
Nous sommes un peu deux âmes abandonnées qui comptons l’un sur l’autre. Je me réjouis de le revoir en septembre, tout bronzé et reposé. Il me prépare un séjour en thalasso pour la rentrée, afin que celle-ci se fasse dans la plus grande douceur.
Merci mon cher Maintenon