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Melle Capucine

Capucine étrenne le Trois-mâts et s'échoue

axelle de sade

Maîtresse aXelle de Sade me reçoit à sa nouvelle adresse. Le quartier est d’un grand calme, la rue a un côté provincial bien agréable, avec des commerces parfaitement démodés et, en cette période de somnolence à la fois pré-estivale et post-confinatoire, certains sont simplement fermés. Le nouvel espace de Maîtresse aXelle est lumineux, vaste, bien agencé. Pas l’atmosphère d’un donjon mais celle d’un appartement moderne.

Maîtresse aXelle m’expédie (« Allez vous faire belle ! ») à l’étage me mettre en tenue, toujours la même mais, cette fois, en noir : bas, talons hauts, longs gants, collier de maintien et un accessoire typiquement féminin peu courant. Je suis aussi censé prendre une douche pour apparaître bien propre mais, serait-ce l’émotion ? (car elle est toujours là, la même ou presque, malgré les années d’habitude ou d’expérience), j’oublie cette instruction : fâcheux oubli – mais que le jeu de rôle exploitera fort bien.

Je redescends l’escalier avec précaution, en prenant bien soin, malgré la raideur que m’impose le collier, de ne pas rater une marche. Maîtresse aXelle me considère un moment de son regard moqueur et m’inspecte ; ce faisant, Elle remarque deux choses qui méritent punition : un bas filé (toujours le même : je renouvelle rarement la garde-robe) et un cul pas propre. Puis, me saisissant par un anneau du collier, Maîtresse m’entraîne, mains au dos, vers une table où je dispose tous mes accessoires qui complèteront les siens et dont certains retiennent, c’est évident, son attention : bâillon-boule, cagoule, menottes « poignets collés », plug, crochet d’anus. je suis vite bâillonnée avec une première boule et ma première mission est de revêtir Maîtresse de ses bas, une paire de bas noirs à l’ancienne, sans jarretières et faits pour le porte-jarretelles ; je retrousse les bas et les passe aux interminables jambes de Maîtresse, je parviens à le faire sans rien déchirer, c’est un prodige, je les repousse le plus loin possible le long de ses jambes, vers ses hanches ; puis je me mets aux attaches du porte-jarretelles, qu’il est pratiquement impossible de fixer car je porte des gants, que je finis par parvenir à fixer après avoir essuyé les moqueries de Maîtresse qui se demande si je suis bon à quelque chose.

Maîtresse apprêtée, retour à la table où sont disposés mes accessoires. Maîtresse m’indique son intention de me pluguer (je réalise en l’écrivant comme est laid ce néologisme : nous, masochistes, devons décidément souffrir bien des épreuves); mais sa merveilleuse imagination sait que cette opération vaut surtout par son pouvoir d’humiliation, aussi plante-t-elle le plug devant moi, vertical sur la table et sous ma bouche, et m’enjoint-elle de le préparer – ce que je fais avec ardeur tandis qu’elle part vaquer ailleurs (avec une science des déplacements qu’on n’apprend certes pas à l’école). Une fois que je suis prête et de plus en plus excitée, il reste à m’interroger sur la punition que je crois mériter pour ma saleté ; à travers le bâillon, j’essaye d’articuler – sans y parvenir – un « dix », pensant que, de toutes façons, Elle ajoutera quelques autres dizaines pour les bas et pour le principe : Elle n’entend rien à mes à peine audibles borborygmes et annonce un « cinquante » - qui me paraît presque indulgent.

Mais ce sera un vrai « cinquante ». Avant de me les administrer, Maîtresse s’emploie à m’immobiliser convenablement : barre d’écartement aux chevilles, crochet d’anus qu’on suspendra au-dessus de ma tête, bras liés au dos dans une sorte de harnais de shibari simplifié, nouveau bâillon-boule plus gros (2 pouces de diamètre), bandeau aveuglant. Comme Maîtresse s’attaque au ligotage de mes bras, je crois un instant (car, comme tous les amateurs de bondage, j’anticipe les positions à venir) qu’Elle va me mettre en « estrapade », mais non, mon imagination m’a trahie. Puis commence la punition : je n’ai pas été battue depuis des mois et suis d’abord surpris par les coups ; Maîtresse, avec un parfait savoir-faire, échauffe la peau et les muscles de coups répétés avant de frapper sa cible fort et sèchement. Les fesses, l’intérieur et le haut des cuisses, les tétons (qui n’ont – c’est étonnant – pas été pincés préalablement) sont les cibles privilégiées de sa cravache (une mince et longue badine terminée par une large mèche). Ca fait mal et au 27eme coup j’ai un coup de pompe, un petit malaise, un passage à vide. Maîtresse vient alors à mon secours, me libère, me donne du thé sucré, m’aide à récupérer – mais ce n’est qu’une trêve et nous repartons (seuls la barre d’écartement et le bâillon me sont alors épargnés) pour les 23 derniers coups (et là se situe une de ces épreuves où le héros, comme dans les mauvais films de chevaliers, tient à montrer son honnêteté en précisant qu’il s’agit de 23 coups et non de 13 : loyauté envers Maîtresse et le jeu de rôle ou crainte d’un malus d’une vingtaine de coups ? Quelle que soit la réponse, la preuve est faite de l’excellente mise en scène). Approchent les derniers coups, la douleur et le plaisir se donnent la main et ne la lâchent plus, chaque coup fait mal et fait du bien : « tu es à ta place, là ! » me suggère Maîtresse, qui quitte le vous pour le tu quand Elle veut marquer le coup (c’est le cas de le dire), et j’approuve avec bonheur, à la fois soulagé et déçu d’en avoir fini avec les coups.

Car après cela, on passera à autre chose : une cagoule opaque sur la tête, menottes « poignets collés » et une petite visite à la chambre de tortures où se trouve, entre autres accessoires, la chaise à étriers. Maîtresse s’équipe alors de son strap-on - et arrive ce qui doit arriver quand on s’habille en fille. C’est le bonheur : bien battue, bien bourrée, je m’avoue satisfaite.

Quelques propos décousus, quelques compliments maladroits, je m’agenouille pour baiser les escarpins de ma Madame Récamier et quitte le monde magique pour retourner chez les Moldus.

LE COMMENTAIRE D'AXELLE DE SADE :

Ma chère Mademoiselle Capucine, élégante et pimbêche en même temps.

Elle a mis beaucoup de temps à se préparer, une éternité me semble-t-il !

Tout ça pour arriver avec un bas filé et les fesses sales. Mais que faites-vous dans la salle de bains pendant tout ce temps ? Remarquez, j'aime que mes soumises prennent leur temps et moi aussi, c'est la raison pour laquelle je ne prends que des rdv longs.

La prochaine fois ma chère, venez avec des bas impeccables (et n'oubliez pas votre maitresse (bas nylon couture uniquement).

Gravir les sommets du SubSpace et du DomSpace nécessite du temps, un crescendo progressif sans à-coups. Le malaise de ma chère Capucine a coupé l'élan de la transe dans lequel nous étions plongées. C'est un peu difficile de reprendre le jeu.

Peut-Être faut-il que j'aille encore plus progressivement dans le travail du corps. J'ai demandé à Capucine de prévoir 3 heures la prochaine fois.

Enfin, je note que ma timide mentionne très peu la fin de nos rencontres, lorsque je prends possession de son tréfonds... Réservée elle est, et pourtant son envie dégouline de son corps. J'adore ça

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