Ça faisait deux ans que je n’avais pas rencontré maitresse aXelle, la dernière fois c’était dans la chambre bleue. J’ai toujours été un peu irrégulier, mais rarement si longtemps. Je n’étais pas allé ailleurs, j’avais juste hiverné un peu.
Nous voici donc aux 3 Mâts, qui effectivement n’est pas sans rappeler les anciens QG d’aXelle de Sade dans le XIIème. Bel espace de jeux. Je remarque le parquet qui n’est pas sans me rappeler ma première fois, il y à 4 ou 5 ans déjà, la semence des soumis — la mienne en tous cas — avait trop tendance à cirer le parquet ce qui agaçait de manière espiègle maîtresse aXelle : je ferai donc attention cette fois.
Après deux années, il est nécessaire de faire une piqure de rappel sur les règles, les safe words. C’est parti, les bases, toujours revenir aux bases comme le pianiste doit faire ses gammes.
Maîtresse aXelle me demande ensuite de baiser ses pieds, machinalement je remonte jusqu’aux genoux, la limite autorisée. J’ai besoin d’embrasser ses jambes et ses bas, mais me sens un peu maladroit. Comme d’habitude je ne sais pas trop ce que je ne dois pas transgresser.
Puis elle me demande de me mettre à 4 pattes, offert à son plug que je dois sucer, lécher. Pour l’insérer il faudra passer par un véritable corps à corps ce qui n’est pas sans me déplaire. Je sens sa peau, son parfum ma tête entre ses jambes. Je n’arrive pas à me détendre en bon "freak control" que je suis. Mais c’est bien là le plaisir en Maîtresse aXelle sait comment casser l’armure.
Elle me passe une « superbe » combinaison zentai d’un vert cofidis magnifique (…) et me met en cage, je serai un animal : je dois d’abord me caresser (pas évident avec le Lycra) et me sens encore plus maladroit. Le temps passe, je suis invité à ressortir et m’allonger.
Maîtresse aXelle se frotte sur moi, parfois assise sur mon visage vert, me touche les tétons, et sens que je commence enfin à me lâcher tandis que son parfum m’enivre Elle m’attache. Le Shibari fait ses effets sur l’ondine et dans ma tête : plus elle m’entrave, plus j’ai besoin de la toucher comme je peux avec ce qui me reste de libre, ce n’est pas de la peur de ne rien voir derrière cette combinaison, c’est autre chose : je ne sais pas trop ce qui me pousse a vouloir la toucher avec ce qui me reste de libre. Un mélange d’esprit de contradiction peut-être, ou de soumission au contraire ? Maîtresse aXelle a bien précisé que si je suis un animal je ne dois pas être une étoile de mer inerte et dois être actif dans ma soumission donc autant repousser la contrainte. Ou alors c’est la combinaison qui change les règles simplement. Peu importe, j’éprouve ce besoin de m’accrocher à elle et aussi d’une certaine manière de donner quelque chose en retour.
Puis elle me libère de la combinaison, mais me masque les yeux. Je n’y verrai donc toujours pas … elle va me travailler le cul (appelons un chat un chat …) mais visiblement j’ai tout à réapprendre, les bases, il faut retravailler les bases. Je perds un peu la notion du temps, c’est bon, j’en tremble, mais ai toujours besoin de m’accrocher comme je peux à Maîtresse aXelle, comme si j’avais besoin de me blottir la combinaison fait encore ses effets on dirait. Puis une forme de déclic, que je ne détaillerai pas plus ici. Disons que j’ai joui par les yeux ...
COMMENTAIRE D'AXELLE DE SADE :
Zapoi, vous m'avez habitué à mieux ! Relisez vos anciennes oeuvres, elles figurent parmi mes comptes-rendus préférés (J'ai ajouté trois d'entre eux en bas de cette page).
Ce "retour à la vie normale' est salvateur à plus d'un titre : je revois des personnes que je n'avais pas vues depuis longtemps, depuis plus de trois confinements exactement. C'est comme revoir des ami.es d'enfance où l'on mesure qu'on a changé en constatant les leurs, de changements, revoir les visages et les corps qui ont un peu vieilli, fletri, grossi ou à l'inverse minci, se sont affermis. C'est vraiment agréable, la vie reprend son cours.
C'est aussi se découvrir comme la toute première fois, enfin, de mon côté, des soumis et des mois ayant coulé sous les ponts. Je relis leur fiche, leur liste des possibles, mais le souvenir de leur mécanique fantasmagorique n'est plus aussi précis alors qu'il doit l'être davantage pour eux/elles car souvent, je suis l'unique maîtresse à qui ils ou elles se soumettent.
Revoir Zapoï, deux ans après, je n'étais plus sûre que le pseudo que nous avions choisi lui correspondrait encore. Les gens changent. Lui faire enfiler un zentai et le voir évoluer a confirmé que ce pseudo était le bon. Je vais vous livrer un secret : Depuis mon entrée dans le monde BDSM, un de mes fétichismes est le zentai. Kesako pourriez-vous me demander. C'est une combinaison moulante recouvrant le corps en totalité comme une seconde peau. Il est souvent porté nu ou avec des sous-vêtements. Aucune partie du corps n'est visible. Au départ, cette tenue était utilisée en danse ou au cinéma ou encore chez les marionnettistes. Puis, il est probable que quelqu'un ait développé un tel amour du zentaï qu'il ou elle a voulu le porter en dehors de ses heures de travail...
Vous constaterez prochainement à quel point j'aime cette combinaison en lycra ... J'ai organisé un shooting avec mon ami Christian Mamoun dans la Galerie Arts Factory (près de l'ancien Terrier). La photo qui illustre ce texte en est issue. Pour découvrir le reste, il faudra être patient car je développe un projet artistique dont vous entendrez parler prochainement... Stay tuned
Crédit image : Christian MAMOUN
avec la courtoisie d'ARTS FACTORY
Alors … j’avoue en effet avoir privilégié le fait de l’écrire, simplement, de manière un peu brute, plutôt que de vouloir trop retravailler les phrases … au point de ne finalement jamais remettre mon texte ce qui m’est arrivé trop souvent …