Voilà, c’est fait ; nous sommes début février, je viens d’écrire mon mail de demande de premier rendez-vous à Maîtresse aXelle. Je me suis présenté et exprimé mes attentes : « explorer mes limites et de nouvelles expériences ». Je n’ai plus qu’à attendre une réponse.
Maîtresse aXelle m’a répondu, elle a la bonté de me recevoir. Je suis fou de joie. Après quelques mails, rendez-vous est pris pour une séance de trois heures, c’est la première fois que je la rencontre, il faut prendre le temps de la découverte. Elle me demande de faire preuve d’abstinence sexuelle et de lui envoyer la liste des possibles. Ses premiers ordres…quel délice, j’obéis.
Je prends le temps de remplir cette liste, c’est important. Je me pose pas mal de questions et reviens plusieurs fois sur mes réponses, j’essaie d’être le plus juste possible.
J-3, je fais le test COVID-19, je ne veux pas faire prendre de risques à Maîtresse aXelle.
Le jour est arrivé, j’ai rendez-en début d’après-midi, cela fait une semaine et demie que j’attends, je suis fébrile mais content. Je me prépare : lavage soigné, lavement, gommage du corps pour être le plus doux possible (je suis entièrement épilé ) et prends la route.
Il est l’heure, je suis devant la porte. J’appelle. Maitresse aXelle vient m’ouvrir. Elle m’accompagne jusqu’à son donjon et me fait rentrer. C’est un endroit vraiment magnifique.
Après avoir enlevé nos manteaux, elle me demande de déposer son offrande sur sa desserte d’entrée ; j’en profite pour lui offrir les cadeaux que je lui ai apportés. Elle me demande de la suivre au premier étage, jusqu’à sa salle de bain. Je réponds : « oui ». Elle me reprend aussitôt d’un ton sévère : « oui, Maîtresse aXelle ». L’apprentissage commence ! Elle me tend une serviette et me donne ces consignes : « vous prenez une douche et comme j’ai vu dans votre liste que vous aimez être nu, eh bien vous descendez tel quel ». Je réponds : « oui, Maîtresse aXelle » (ouf, je n’ai pas oublié).
Me voilà, nu face à Maîtresse aXelle. Elle me regarde, me jauge. Commence son inspection sur ma personne. « A genoux » me lance t’elle, « on va prendre la température ». L’inspection terminé, me voilà affublé d’une cagoule en cuir, d’un collier de chienne et d’un plug anal. Puis, comme les bougies sont éteintes, Maîtresse aXelle m’ordonne de faire le tour des pièces pour les allumer, et sans oublier de faire ça avec allure. Je m’exécute. Première bougie, table basse, je m’abaisse, le plug anal tombe. « Hmmm », me dit-elle, il va falloir passer au modèle au-dessus. Je souris !
Ma première tâche exécutée, me voilà dans la cuisine en train de lui préparer le thé dans une théière en acier. Nous nous dirigeons vers le dessous de la mezzanine.
Je me tiens droit, mains dans le dos, jambes écartées. Comme je suis nouveau dans le cheptel, Maîtresse aXelle me donne ses « recommandations » : Safe Word, Principes et ce qu’elle attend de ses soumis. Les principes me surprennent, me font réfléchir ; je n’y avais jamais pensé. En quelques minutes d’explications, ma vision du SM ne sera plus jamais la même qu’avant. C’est une vraie révélation.
Après ceci, elle me met aux chevilles une barre d’écartement, aux poignets, des menottes de cuir ; puis à l’aide d’une chaine me voici étiré vers le haut, offert à Maîtresse aXelle pour son bon plaisir. Je l’entends dire : « on va un peu explorer tes limites et te faire quelques marques non permanentes…pour cette fois ». Je vois arriver sur le divan qui est en face de moi, toute une série de fouets, cravaches et autres objets de frappe. « Je vais mettre le chronomètre de mon téléphone sur 5 min et au bout de ce temps on va changer d’objet » me dit-elle.
1er objet : « le plumeau ». Sorte de plumeau avec en son centre des lanières en cuir (me semble-t-il). Pour « chauffer la peau » dixit Maîtresse aXelle. Les premiers coups arrivent, le fouit claque, ma peau chauffe. Quel délice me dis-je. Tout mon corps y passe. A 30 secondes de la fin : le décompte. Les coups vont de plus en plus fort. Je résiste de crier. 5…un coup,4…un coup,3…un coup,2…un coup,1…un coup. Zéro.
Pause : elle ouvre mes offrandes. Ça lui plait. Je suis très heureux.
2ème objet : le petit fouet. Changement d’objet, changement d’effet. La douleur est plus aigüe. Elle s’attarde un peu plus sur l’intérieur des cuisses : « la peau est plus tendre », me dit-elle, « j’aime bien cet endroit ». Le fouet claque. Je perds la notion du temps. Un fond musical a été mis, il m’emporte malgré les coups. J’aime. Le décompte arrive : 5, 3, 2, 1, zéro.
Pause : elle s’approche, tourne autour de moi pour regarder mes marques. Elle me trance sur le thorax un grand X avec ses ongles. Sa première marque d’appartenance sur moi…merci Maîtresse aXelle.
3ème objet : un autre fouet. De nouveau 5 minutes sur le téléphone. Ça claque sur moi. Je me dandine. La minuterie du téléphone retenti.
Pause : Petite mou. Elle dit : « Ça marque, mais ça disparait assez vite ». Je la vois disparaitre de mon champ de vision. Lorsqu’elle revient elle pose sur le divan d’autres objets de frappe plus conséquent.
4ème objet : le paddle. Aïe, celui-là, je le sais, il fait mal…ça va rougir. Maîtresse aXelle y va de bon cœur. Mes fesses sont endolories. Elle s’attaque aux cuisses ; c’est dans mon champ de vision, je les vois rougir au fur et à mesure des coups.
Pause : l’effet obtenu à l’air de plaire à Maitresse aXelle. Elle s’approche de moi, je sens son souffle, son odeur. Elle me prend dans ses bras pour me reposer. Je m’abandonne. Extase.
5ème objet : le crin de cheval. Je suis surpris. Je pense : « ça va être plutôt une caresse ». Les 5 minutes commencent. Je viens de comprendre : on dirait qu’au bout de chaque crin il y a une petite aiguille. Ça pique. Décompte.
Pause : Maîtresse aXelle a chaud. Elle enlève le haut de sa combinaison en lycra pour la nouer autour de ses hanches. Je la découvre torse nue. Qu’elle est belle ! Elle tâte mes mains pour en vérifier la température (elles sont en l’air depuis pas mal de temps). Elle prend soin du soumis que je suis. Extase.
6ème objet : les chainettes. Les coups recommencent. Les chainettes sont plus lourdes, la sensation encore autre. Les coups s’arrêtent d’un seul coup. J’entends : « ha, j’ai oublié de mettre en route le chrono ». Je rétorque « dommage pour moi ». Elle me sourit d’un air mutin et remet le chrono sur 5 minutes…J’ai le droit à du « rab ».
Pause : Elle s’approche de moi, me murmure dans un souffle à peine audible que je lui appartiens, que je ne peux rien faire contre ça ; qu’elle fait de moi ce qu’elle veut. J’acquiesce. Elle prend ça tasse de thé, l’applique sur ma peau, mes tétons, mes cuisses : ça me brule. Je l’entends dire : « la prochaine fois on passe directement à la théière ». Dressage.
7ème objet : le grand fouet. Il est rouge, magnifique. Le fouettage continue. Tout son corps bouge, elle fouette en suivant le son de la musique. La lanière s’enroule autour de moi par le côté et me frappe de l’autre côté. On dirait une caresse maléfique. Je regarde Maîtresse aXelle, je vois une dresseuse de fauve. J’en rougis de plaisir.
La sonnerie du chrono retentit.
Elle me détache, et me demande de la suivre dans la chambre des tortures.
Je m’allonge sur la table. Maîtresse aXelle me soigne. Elle me passe un glaçon sur les rougeurs et enflements de ma peau, ainsi qu’une crème à l’arnica.
Nous continuons le dressage : plusieurs sex-toys visitent mes différents orifices. Petits au départ, plus gros à la fin. Au bout de quelques minutes elle me regarde et arrête la séance. « Ça ira pour aujourd’hui ; allez prendre une douche. Je vous attends en bas ».
Je retourne à la douche, me lave, m’habille et la rejoins.
Maîtresse aXelle, me fait un debriefing de notre première rencontre. Je l’écoute avec attention et profite de mes dernières minutes avec elle. Dernière révérence avant de quitter le Donjon.
Je reprends la route pour retourner chez-moi. Je suis aux anges d’avoir rencontré cette très grande Maîtresse.
Vivement la prochaine fois !
COMMENTAIRE D'AXELLE DE SADE :
Samois est le soumis presque parfait : très belle présentation (piercing aux endroits stratégiques), comportement irréprochable (cadeaux tirés de ma wishlist, obéissance totale) et masochiste endurant. Le seul bémol concerne la pratique anale : en effet, Samois n'a pas mentionné certains détails physiologiques lorsque je l'ai interrogé sur ses contre-indications médicales. Alors que je l'entreprenais, je me suis rendue compte que nous avions quitté le domaine du plaisir. Mettre fin à la séance s'est donc imposé.
Le BDSM est une danse à deux, j'ai aimé danser avec lui, lui faire mal, réjouissant et contentant mon sadisme primaire. Le fouet est entré dans ses chairs, mes ongles ont gravé, non pas un X, mais un A sur son torse, mes mots ont marqué son esprit. Je le retrouverai avec plaisir pour une nouvelle symphonie.
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