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Photo du rédacteuraXelle de Sade

Séquestration à la Warsaw prison - épisode 2



Nous sommes le 24 septembre 2024, c’est mon deuxième jour à la Warsaw prison, il est 11H et je me lève. Il est rare que je dorme aussi tard, mais force est de constater que je devais être fatiguée. Après un début de ce que je qualifie de « matinée », je décide d’aller rendre visite à mon soumis Victor enfermé dans sa cellule. Il est à genoux, des chaines encerclent ses chevilles, ses cuisses et des poignets et viennent finir leur course dans des mousquetons passés à des crochets fixés au mur. Il est de dos et ne me voit pas, mais il sent que c’est moi.

Tant pis pour lui. Je porte une catsuit en simili cuir, un corset, des talons et des gants en cuir. Mes cheveux humides sont tirés à l’arrière et noués en queue de cheval, strict, comme j’imagine une maton de prison fantasmatique.


Pour cette session, j’ai apporté mes martinets, mon fouet ainsi qu’une matraque en plastique mou trouvée dans le sas d’entrée des cellules. J’avais envie de la tester.

Pour chauffer le corps du détenu, je commence par quelques caresses au martinet en improvisant une chanson pour m’enquérir de son moral et de ses activités. Il me décrit sa matinée : levé à 8H, petit déjeuner copieux pour une prison (omelette pain, légumes, café), douche, retour en cellule puis attaché de la sorte depuis … Il ne sait pas, il a perdu la notion du temps.

Ok, je lui demande de répeter mais en chantant cette fois-ci. Je me sens d’humeur guillerette et l’écho dans la cellule est intéressante à exploiter, surtout pour divertir les autres prisonniers. Il reprend sa description en chantant et moi, je bats la mesure sur son corps. Ceux et celles qui sont déjà venu-es dans mon antre le savent : j’adore chanter, c’est peut-être d’ailleurs la pire des tortures que je puisse infliger. N’ayant jamais pris de cours de chant, la justesse est aléatoire, mais le coeur y est. Bref, je continue l’interrogatoire en chanson en même temps que la morsure des impacts devient de plus en plus cuisant. Des gémissements de douleur viennent se joindre à cette musique improvisée. Je bascule dans le Domspace. Cette musique faite de chant, de rythmique et de gémissement s’installent plusieurs dizaine de minutes. J’arrête ce supplice quand le corps de Victor devient trop marqué. J’ai pris deux extras pour agrémenter son séjour : un entrainement au service des dames et une soirée femdom où il sera le seul soumis pur cinq dominatrices. Le challenge est ambitieux !


Je laisse Victor se reposer dans sa cellule et je pars vaquer à mes occupations.

Alors que je travaille sur mon ordinateur dans l’office de la prison, je vois passer Victor escorté par deux gardiennes. Il est l’heure de son entrainement au service. Je n’y assiste pas car les gardiennes ont un programme établi et le manager me fait comprendre que l’improvisation avec une personne extérieure est trop déstabilisant. Ce sont des jeunes femmes d’une vingtaine d’années qui exercent leur emploi de gardienne récemment, à ne pas confondre avec celui de dominatrice.


Il est temps pour moi de me préparer pour la soirée femdom : je choisis de revêtir un pantalon en vinyle, un corset et des escarpins Maison Ernest, et une veste blanche en velours écru. So chic, so french.



La soirée va se dérouler dans le jardin de la prison qui me donne une impression de « zone of interest » pour ceux et celles qui ont la référence. La table est dressée, un feu de bois réchauffe l’atmosphère.

Les convives viennent prendre place autour de la table basse, sur les fauteuils de jardin. Nous sommes cinq femmes au total. Après un briefing de Chogal qui rappelle que le soumis reste le client et que tout doit être fait pour lui faire plaisir, je donne quelques consignes à mes collègues et leur propose un programme des réjouissances car je connais bien l’énergumène.


Victor arrive, conduit sur la terrasse par l’une des gardiennes. Je lui demande d’aller saluer chaque dame présente comme il convient. Il s’exécute. Puis, il ouvre la bouteille de Saint Emilion que j’avais apportée pour nos hôtes. Il remplit nos verres, nous trinquons à la suprématie féminine. L’une des « formatrices » de Victor lui demande de se mettre en position de soumission, le voilà qui se met à genoux, front au sol, mains retournées, paumes au ciel. Puis elle lui ordonne de prendre la posture d’offrande : il se met à quatre pattes, la tête droite, et dos bien cambré pour offrir ses fesses. Posture de cendrier, il se met à genoux, les mains jointes en forme de réceptacle. Nous lui demandons de répéter les postures que nous prenons grand soin de corriger minutieusement à la cravache. Ce dressage me plait beaucoup, je retiens l’idée d’une grammaire comportementale.


Après nous avoir resservi et diverti, non sans erreur, il est l’heure du clou du spectacle. Depuis un peu plus d’un an, Victor s’entraine à se déshabiller sur la musique du boléro de Ravel. Il a eu plusieurs fois l’occasion de s’exhiber devant mes amies et devant une audience un peu plus large au cours d’un superbe dîner des maitresses organisé par  XXXX


Il connait par coeur ce qu’il convient de faire, je l’ai maintes fois corrigé. C’est son grand moment, je sais qu’il a le coeur qui bat la chamade. On lance la musique et c’est parti pour 10 minutes. A chaque fois, je ressens un petit stress, comme si mon enfant récitait une poésie devant toute l’école. Victor est une sorte d’extension de moi, il porte mon collier. Il doit être digne de mon « rang » et même le conforter.


Même s’il n’est pas un danseur, il a un certain sens du rythme et nous avons pris soin de trouver une chorégraphie qui ne le ridiculise pas mais le sublime autant que possible. Une collègue à ma droite peine à réprimer un fou rire.

Une fois terminé, je demande aux dominatrices de commenter la prestation de Victor. Nous sommes toutes d’accord pour qu’il la refasse, après nous avoir servi nos sushis. Victor est nu et il déambule parmi nous pour nous servir au mieux. Evidemment, il commet quelques erreurs que je comptabilise. Il a déjà 6 points de pénalité.

La deuxième danse est bien mieux que la première, même si le final est raté : nous lui avions demandé de ramasser un tas de feuilles mortes et de les jeter en l’air avant de terminer dans la posture de soumission. Les feuilles ne s’envolent pas aussi haut que voulu et elles retombent rapidement et piteusement sur le sol.


Toujours nu, Victor assure le service pendant nous discutons des parcours de chacune, de la vie à la prison de Warsaw. Nous sommes rejoint par une sixième dominatrice qui venait te terminer sa session dans l’une des playrooms de la prison. Elle m’explique ce qu’elle fait, ses conditions de travail, qui sont ces clients etc…


La soirée va bientôt toucher à sa fin, il est temps pour Victor de payer ses points de pénalité. Chacune à notre tour, nous frappons son corps avec un accessoire d’impact de notre choix.

La première choisira un cravache, la seconde un martinet, des puces à tétons etc. Je vais choisir le fouet. Certaines participantes souhaitent en apprendre le maniement. Ça tombe bien, nous avons le modèle parfait !

Après une 20 minutes d’apprentissage, l’une des participantes me fait savoir qu’il est temps de mettre fin à la soirée.


Victor est ramené à l’intérieur, il a droit à une douche avant de se coucher et à nos restes en guise de dîner. Il s’endort ravi.


Le lendemain marque la fin du séjour dans la prison. Il est temps de retourner à Varsovie où notre séjour se poursuit pendant quelques jours à la découverte de la ville.


En cadeau, et pour terminer ce récit, je vous mets quelques vidéos faites de la prison.





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