Venu pour effectuer un relevé du compteur de gaz dans une demeure plutôt énigmatique de la région parisienne, après m’être annoncé, M. Errebel (moi) est introduit par l’occupante des lieux (que je nommerai A) dans une grande pièce illuminée par de nombreuses bougies et où retentit de la musique sacrée incitant à la prière mais prier qui ou quoi ? Surpris par ce décor et me demandant où je suis tombé, j’envisage de prendre la fuite, mais la curiosité est plus forte…
Acte I
Au centre de la pièce, un prie-Dieu où A m’ordonne de m’agenouiller tout en devant la fixer droit dans les yeux, sans doute pour tenter de m’hypnotiser. Assez réticent, des gifles bien appliquées m’obligent à soutenir son regard de braise. Pendant ce temps, son acolyte M entreprend de me mettre à l’aise en enlevant mon manteau. Puis toutes deux m’arrachent mes vêtements et je me retrouve à poil chevauchant le prie-Dieu. Commence alors la cérémonie du culte de Lilith, destinée à me laver de ma masculinité toxique et à faire de moi un homme nouveau. S’ensuit alors la lecture de textes puissants à la tonalité impressionnante, lecture qui sera poursuivie tout au long de la cérémonie, alternativement par les deux officiantes.
Toujours à genoux entièrement nu sur le prie-Dieu, commence alors une phase de « purification » externe et interne. Je suis lavé des pieds à la tête tandis qu’un bon lavement interne m’est appliqué. Après soulagement de mes intestins, une poire m’administre un dernier lavement…
Acte II
Vient alors la phase d’expiation de ma condition d’homme masculiniste. Les yeux bandés, je suis attaché dos à la croix de Saint-André où je subis le châtiment du martinet/flogger à coups redoublés administrés par A. Je suis ensuite retourné sur la croix et s’ensuit un déluge de coups de paddle grâce à M et pour la première fois, A me fait subir le supplice du fouet. Et là, je me sens partir ailleurs et je m’abandonne totalement à mes deux dominatrices. Le traitement se poursuit plusieurs minutes mais n’en pouvant plus, je crie « orange », le safe word pour demander l’arrêt de ce sévice.
Acte III
Détaché de la croix, je suis étroitement ligoté par M à la balustrade de l’escalier menant à l’étage du Trois-mâts dans une posture dite de la grue, c'est-à-dire sur une jambe ! Après m’avoir attaché, M m’introduit un crochet anal qu’elle tend bien et avec A, elles prennent l’idée de m’agrafer sur la peau des pages du petit livre rouge de Mao (pauvre Mao, finir ainsi aux mains de ces diablesses un peu cinglées !). Pour me montrer que ce n’est pas douloureux, mes deux tortionnaires n’hésitent pas à s’en agrafer mutuellement sur les bras. Mais quel diable de sortilège ont-elles utilisé pour ne pas souffrir ? Craignant le pire, je suis alors contraint de me laisser agrafer une, puis deux, puis trois pages, puis… sur les bras, sur le torse, sur le pubis…un peu partout…C’est supportable finalement. Jugeant qu’elles se sont suffisamment amusées avec ce sévice, M me détache partiellement.
Acte IV
Je suis conduit au pied de la croix et les bras toujours attachés, M me fait allonger sur le dos. Elle m’inonde alors de cire rouge et bleue. Aucune partie offerte du corps n’est épargnée. Ah que c’est bon de sentir la cire chaude couler sur sa peau ! A la fin, M enlève la cire avec une lame de couteau. Au niveau du pubis, cela tient vraiment de l’épilation forcée ! Quand je suis bien propre, survient l’acte final de cette cérémonie.
Acte V
Allongé sur le dos, les yeux bandés par une corde, tous mes trous sont alors possédés. M me travaille le cul et me prend vigoureusement au gode-ceinture tandis que A m’oblige à sucer un gode sur le mode gorge profonde. Je prends plaisir à être enculé ainsi par ma Maîtresse dont je porte le collier. Cette bacchanale savamment orchestrée est la conclusion de cette cérémonie. Au bout de longues minutes de ce traitement, je demande grâce et promet d’abandonner mon comportement masculiniste s’il en est ! Je suis alors relâché…
J’ai mis plusieurs heures pour revenir à la réalité après cette séance exceptionnelle par son ambiance et son intensité. La musique et les textes particulièrement forts y ont aussi contribué, mais surtout l’engagement d’aXelle de Sade et de Madame Misungui m’ont fait vivre un moment hors du commun en sensations et émotions. Je ne suis pas prêt de l’oublier, c’est certain…
Tout cela, sous l’œil des caméras de l’équipe de tournage de Brut ! Hâte de voir ces images…
COMMENTAIRE D’AXELLE DE SADE :
Michel Rebelle est le soumis de Misungui. Parfois, ils me mêlent à leurs jeux suivant un scénario extraordinaire imaginé par Michel mais relevé à la sauce Domina.
Cette fois-ci, notre victime consentante souhaitait revivre un SubSpace Sanctuaire, le tout sous les caméras de Brut pour une série qui devrait sortir en fin d’année 2021.
Misungui et moi avons discuté du scénario et préparé la scène pendant près de 2H (ce qui est assez long pour une préparation de séance) : Il a fallu adapter les textes du Sanctuaire, allumer les 100 bougies, descendre la croix de Saint André, aménager l’espace puis se préparer.
Lorsque Michel arrive, le scénario imaginé peut enfin se déployer. Quelle séance intense ! Alors que se déroulait la cérémonie, nous nous rendions compte que l'extraordinaire nous submergeait. Les textes associés aux pratiques SM ont chamboulé physiquement et émotionnellement notre chère victime, celle-ci versant quelques larmes à la fin. Un moment de grâce (ou de disgrâce, c’est selon…) suspendu dans le temps. J’espère que les images témoigneront de toute l’intensité et les émotions qui nous ont traversées, que cette magie transpirera via les écrans.
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